Fascinant (15 juin)
Fascinant (15 juin)
Ad Schaerlaeckens
Trad. M.Maindrelle
Des non-amateurs, vous entendez parfois combien ils sont fascinés par les pigeons voyageurs. Lâchés à plusieurs centaines de kilomètres, comment retrouvent-ils leur chemin sans problème? Ils ont un réel respect pour eux. Un amateur qui préfère ne pas publier son nom est également fasciné par la navigation sans faille du pigeon. Surtout qu'il avait obtenu des «bagues GPS» d'une entreprise chinoise qu'il pouvait mettre sur les pigeons accompagnées du logiciel nécessaire. Maintenant, il peut les suivre lors de leur voyage de retour. Après avoir fait quelques «recherches», sa fascination est devenue une obsession à cause de ce que lui ont appris les «bagues GPS» clipsées aux pattes des pigeons. Quel homme de longue distance ne rêve pas de suivre son «meilleur» lors de son retour de Barcelone? Ou bien voir où il séjourne la nuit? Suivre les pigeons? Avec les derniers outils modernes, vous pouvez faire beaucoup plus que cela. DE PLUS EN PLUS Vous pouvez voir le chemin emprunté et à quelle vitesse et à quelle altitude ils ont volé, où et pendant combien de temps ils se sont arrêtés. Par exemple, Michel Beekman et Falco Ebben (deux Néerlandais) ont suivi leurs pigeons à plusieurs reprises lors de leur vol de retour. Les conclusions des deux amateurs sont remarquablement uniformes. Je ne sais pas si des amateurs belges utilisent également les bagues. Leurs voisins du nord ont toujours été plus progressistes. Ils ont utilisé le système d'obscurcissement des années avant que quiconque en Belgique en ait entendu parler. ( note du traducteur : plusieurs amateurs français utilisent les bagues GPS depuis plusieurs années également...) RÉSULTATS Qu'ont pu donner les analyses des données recueillies par les bagues «GPS»? 1/ Aucun pigeon ne vole comme une flèche en ligne droite vers son colombier après sa libération. Ils volent tous selon une courbe. Parfois très faible, à peine perceptible et sans grande signification, mais la ligne arquée est là. Et qu'est-ce qui est si frappant? L'arc est presque sans exception toujours vers l'ouest! Bien sûr, après un court moment, les pigeons corrigent leur course, mais c'est un fait remarquable. Principalement parce que même avec un vent d'ouest ils partent quand même toujours vers l'ouest. La quantité de données est encore insuffisante pour tirer des conclusions définitives, mais il y a trop d'exemples pour ignorer cet état de fait.
2/ Ce qui est également étrange, est que les pigeons portant les bagues GPS rentrent plus tard au colombier. Falco avait quatre jeunes des mêmes parents portant une bague GPS, et il a perdu ces quatre jeunes. Probablement pas à cause du poids des bagues qui est minime. Se pourrait il que la bague perturbe leur capacité d'orientation ?. Est ce possible? Je n'en ai aucune idée.
3/ Il semble également que les pigeons volent beaucoup plus haut que nous le pensions. Jusqu'à près de 500 mètres. Sur le site de Michel Beekman, vous pouvez voir qu'un pigeon a volé à une altitude de zéro mètre, juste au-dessus de la surface de l'eau. Selon lui, la conclusion est claire. Les pigeons peuvent boire de l'eau lorsqu'ils volent très bas au-dessus de l'eau. Comme plusieurs autres espèces d'oiseaux.
4/ Dans une certaine mesure, les pigeons évitent de voler au-dessus de l'eau, surtout dans le vent. Ils préfèrent traverser l'eau là où c'est le plus étroit et dévier vers les ponts et les digues s'ils sont dans le sens du vol. Les amateurs de Zélande et de l'Ijsselmeer le savent très bien.
5/ Et ... les pigeons utilisent les autoroutes, encore une fois si elles sont dans la direction générale du vol. Dans «les premières années des bagues GPS», de nombreux organes de presse ont rédigé des rapports sur ce phénomène. J'avais l'habitude de rire de l'idée mais j'ai depuis changé d'avis. À Dubaï, ils ont également suivi des pigeons avec des bagues GPS lors de leur voyage de retour. Ici encore, les autoroutes du désert semblent être un phare pour les pigeons qui rentrent chez eux. Là sur les points téléchargés à partir des bagues , on peut voir à l'oeil nu que le pigeon suit même les courbes de la route. A Reeuwijk, ils ne riront pas de cela. Là, ils regardent leurs pigeons rentrer à la maison via les autoroutes.
6/ Bien sûr, vous pouvez également voir où les pigeons s'entraînent lorsque vous les lâchers au colombier Jusqu'où ils s'éloignent du colombier, à quelle vitesse ils volent, à quelle hauteur ils vont et où ils font demi tour. Il n'y a pas de trajets fixes observés. Il n'est pas question d'un «parcours d'entraînement» fixe.
7/ Ce qui suit est également intéressant. Une fois, j'ai prétendu que le physique joue un rôle, c'est-à-dire que plus un pigeon vole longtemps, plus il ralentit sa vitesse de vol. Tout comme les patineurs, les nageurs, les coureurs qui perdent aussi de la vitesse avec des efforts plus longs. La vitesse moyenne à une distance de 10 km est toujours plus lente qu'à 1 km. A l'époque, je parlais des courses de vitesse du dimanche à Anvers. Ils sont lâchés de Quievrain et Noyon. La vitesse des courses de Noyon dans des conditions normales est toujours inférieure à celle des courses de Quievrain. Il y a des exceptions mais très peu.
8/ Ce que j'avais prétendu à propos des vitesses décroissantes, était une supposition à partir de mes observations et je n'avais aucune preuve définitive. Mais, la preuve est maintenant là, grâce aux bagues GPS. Les suivis de vol GPS montrent clairement que plus les pigeons volent longtemps, plus ils volent lentement. Donc, c'est un inconvénient pour le colombier avec les distances plus longues. J'ai déjà écrit pourquoi le survol peut être un désavantage. Cependant il y a aussi des avantages à voler plus loin. Ainsi, les colombiers de l'arrière et ceux de l'avant ont leurs avantages et leurs inconvénients. Heureusement, sinon le sport colombophile serait encore plus injuste qu'il est déjà.
9/ Une fois, j'ai lu qu'après avoir été lâché, il faut 5 minutes aux pigeons pour arriver à la «vitesse de croisière», ce qui serait à l'avantage des colombiers du fond du rayon. Mais les bagues GPS montrent que les pigeons après le lâcher sont déjà à la «vitesse de croisière» pas en plusieurs minutes mais en quelques secondes. Les données ne mentent pas. Après tout, un mauvais lâcher favorise les distances les plus longues.
J'ai toujours pensé que les pigeons en bonne santé volaient tous à la même vitesse sur de courtes distances dans des conditions égales. Les pigeons ont une «vitesse de croisière» comme les oies, les étourneaux et ainsi de suite. Et que les gagnants, par conséquent, ne sont pas les pigeons qui volent le plus vite mais ceux qui partent le plus vite et choisissent le chemin le plus court vers le colombier. Maintenant, je commence à douter, mais je suis sûr que mes doutes trouveront bientôt des réponses. Les nouvelles ressources dont nous disposons maintenant garantiront de nouvelles découvertes frappantes dans un très proche avenir.